Joseph Gély exerce son ministère sacerdotal dans le Cantal dès 1897. Curé de Saint-Christophe-les-Gorges en 1911, il restera dans cette paroisse avant de prendre sa retraite, en 1946, dans sa maison de Salers. En 1954 il mourut dans sa cité natale, et repose en paix dans le cimetière. C'est en arrivant à Saint-Paul-de-Salers en 1899 qu'il réalisa ses premières prises de vue. La photographie en était encore à son balbutiement. L'abbé Gély parcourait la campagne, chargé de son lourd matériel, pour fixer sur plaques de verre les scènes de la vie rurale qu'il développait en rentrant au presbytère. Il savait saisir la vie en mouvement, avec énormément de réalisme, telle cette photo où le balancement des faucilles décomposées en phases successives semble stoppé dans l'air comme par magie. Pédagogue avant tout et bien avant l'invention de la télévision, il avait découvert le pouvoir et la fascination de l'image sur les enfants. Il leur projetait pour enseigner le catéchèse, des représentations de l'Ancien Testament ainsi que des saynètes moralisatrices où l'humour ne manquait pas. En 1906, alors qu'il professait à Saint Géraud, il fonda l'association sportive « la géraldienne » contribuant ainsi au développement du corps et de l'esprit de la jeunesse. Grand voyageur pour cette époque, il ramena de ses périples des clichés d'Italie, de Tunisie, de Palestine ? Avec ses plaques photographiques, il organisait des séances de projection publiques, devenant ainsi un précurseur de l'audiovisuel. Ethnologue d'avant-garde, il livre dans ses clichés le témoignage d'une société rurale autarcique, aujourd'hui révolue.
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124 pages
Format 27X21 cm
VISIONS DE L'ABBE GELY EN AUVEGNE VERS 1900 |