Pour qui aime le Massif central, la ligne du Cévenol constitue un itinéraire initiatique et spirituel hors du temps mais bien imprégné de son espace de référence. Exploit technologique en son époque, un peu comme l’autoroute A 75, 130 ans plus tard, elle met à la portée de tous des paysages sans limites, des histoires qui les animent et leur donnent du sens : un village, des vaches, des brebis, une forêt, une rivière, un chemin caillouteux en parallèle, une chapelle perchée… Les acteurs de ce huis-clos à tousles vents nous interpellent avec douceur : ingénieurs-concepteurs, cheminots, riverains, gardes-barrières et font de cette tranchée à l’intérieur de terres austères et souvent rebelles comme une ligne de vie rythmée par le sifflet des autorails courageux qui enchaînent poussivement de nombreux dénivelés. Combien sommes-nous à refuser avec dépit les autobus de substitution sur les tronçons en travaux pour avoir le plaisir de paresser dans cet écrin végétalisé à étapes multiples à une vitesse dépassant rarement les 50 km/heure dans un éloge réconfortant à la lenteur.
L’auteure : Véronique BENE. Née en 1961, diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts décoratifs, la carnettiste Véronique Béné réside sur les rives de la ligne du Cévenol, importante source d’inspiration. Qu’il s’agisse des hommes, des paysages, du relief, des ouvrages d’art, du temps qui passe, tout est motif à dessin. Croqueuse infatigable, de situations qui, même au quotidien, retrouvent sous sa plume un charme indéniable, elle nous entraîne au gré de ses voyages, proches ou lointains, dans des rêveries dontnous avons de la peine à émerger.
Textes : Martin de la Soudière & Pascal Desmichel
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LES REVERIES D’UNE PROMENEUSE FERROVIAIRE
136 Pages
Format : 28 x 19,8 cm
Avril 2020 |