Pierre de Castelnau est un pur produit de l'école capitulaire des chanoines de la cathédrale de Maguelone (près de Montpellier). Devenu maître en droit canon après de longues études, il gravit les échelons, jusqu’à son élection comme archidiacre de Ganges. Laquelle sera contestée et plaidée en cours de Rome où il rencontrera et se liera d'amitié avec le cardinal Lothario di Segni, avant qu’il ne soit élu pape sous le nom d’Innocent III.
Ce souverain pontife nommera légat Pierre de Castelnau avec pour mission de réformer le clergé occitan et d'imposer la « vraie religion » aux hérétiques, d'abord par la parole puis par la force, si nécessaire. Une mission délicate dans les Pyrénées, va le conduire à devoir quitter la cathédrale de Maguelone et une carrière prometteuse pour aller se réfugier comme simple moine en l'abbaye cistercienne de Fontfroide (Aude). Son ami Innocent III le sollicitera de nouveau à maintes reprises.
Pierre de Castelnau fréquenta tout ce que le Midi de la France comptait alors de gens influents tant dans les domaines laïques que religieux. Il aura maille à partir avec le roi d'Aragon, les comtes de Toulouse, de Foix, le vicomte de Carcassonne-Béziers-Albi et tant d'autres seigneurs accusés de tolérer des hérétiques sur leurs terres ou pire encore de les favoriser. Archevêques, évêques et abbés locaux seront auditionnés ou sollicités par lui. Ses missions le mèneront de la Provence jusqu'en Béarn. Parfois en compagnie du Narbonnais Arnaud Amalric abbé de Cîteaux ou au côté de Dominique de Guzmàn, fondateur de l'ordre Dominicain. Une mission marseillaise, à priori facile, lui coûtera la vie le lundi 14 janvier 1208.
Innocent III profondément attristé par la disparition tragique de son émissaire, rechercha aussitôt le coupable. Or, la veille du drame, Pierre de Castelnau s'était violemment disputé avec le comte Raimond VI de Toulouse. La désinformation aidant, ce pape lui attribua cet assassinat et l'excommunia une nouvelle. Puis il mobilisa la chrétienté en prêchant une « Croisade contre les Albigeois » (maintenant dits Cathares).
Inlassablement, Raimond VI marquis de Provence, duc de Narbonne, comte de Toulouse, de Saint-Gilles et de Melgueil clamera son innocence sur ce crime.
Fut-il vraiment coupable ? Si ce n’est lui, qui fut responsable de ce drame ?Pour répondre à ces interrogations, nous rouvrirons l'enquête sur ce crime en retraçant la vie mouvementée de la victime. Et ce, depuis son entrée comme chanoine-écolier de la cathédrale de Maguelone (près de Montpellier), jusqu’à son dernier souffle en Arles au quartier de Trinquetaille…
L'auteur : André DELPECH , Historien amateur, né à Lourdes. Fondateur de la « Société Toulousaine d’Études Médiévales ». Il a publié de nombreux articles dans plusieurs revues historiq ues : Comité d'Histoire Fontevriste, Centre d’Études Cathares, Société Ramond, Amis de l'abbaye de Cadouin, etc. Son ouvrage « PETRONILLE DE BIGORRE Une comtesse d'Oc et d'Oïl » a obtenu le « Prix du Livre d'Histoire de l’Académie du Languedoc » en 1997.
DISPONIBLE : LIVRAISON SOUS 5 À 7 JOURS
Auto édition
Nombre de pages : 384 pages
Format : 15 x 24 cm
(2024) |
